mardi 5 mai 2009

Monsieur Charles Juliet


« Je n’ai jamais décidé d’employer telle ou telle forme. Cela s’est fait au fur et à mesure de mon cheminement… De toute manière, quel que soit mon mode d’écriture, j’ai le sentiment que je dis toujours la même chose. Il est sans cesse question de cette même aventure intérieure. Je ne sais rien dire d’autre… »
« Travailler un bloc de pierre ou travailler sur les mots, c’est une manière d’intervenir sur soi-même, de se sculpter intérieurement, de pétrir sa pulpe. »

« Il me fallait pénétrer dans ma mémoire, dans mon inconscient, tenter d’y projeter un maximum de clarté »

« Pardonne, ô mère, à l’enfant qui t’a poussée dans la tombe »

« L’écriture était le moyen de faire face à cette culpabilité et de l’éliminer… »

« Il faut partir à sa découverte et s’engendrer. Nous naissons physiquement et nous avons à naître ontologiquement. Tant qu’on n’a pas pris conscience d’une manière extrêmement intense, vivante, des recès de sa psyché, on n’a pas fait ce travail de dénudation qui prépare la venue de la seconde naissance. »

« … on écrit aussi parfois à partir de ses empêchements, de ses insuffisances. Le manque est un moteur puissant, et c’est pour combler un manque qu’on écrit. Si nous étions véritablement heureux, nous n’aurions pas à écrire. »

2 commentaires:

  1. Salut Gaël je m'aperçois à l'instant que tu écris ici...
    J'ai rencontré Charles Juliet il y a quelques années, c'est un homme d'une grande douceur. Il m'a rappelé une fois, quelques mois après, juste comme ça, pour avoir des nouvelles. J'en étais sans voix. Je suis d'un caractère discret, je n'ai pas rappelé à mon tour. je le regrette bien.

    Voici l'article que j'avais écrit à l'époque :
    http://www.491.fr/Archives 06/06_Charles Juliet.html

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  2. Salut Ouam. Moi aussi j'ai eu cette chance de rencontrer ce grand monsieur d'une gentillesse et d'une humilité déconcertantes. C'était lors d'un Salon du livre dont il était l'invité d'honneur. Une bien belle rencontre.

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